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Le Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA) et l’enseignement de la lecture 

Pourquoi est-ce toujours autant actuel et important chez les adultes?

La littératie

En 2011-2012, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a mené une vaste enquête nommée le Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA). Réalisée auprès d’adultes âgés de 16 à 65 ans dans 24 pays, entre novembre 2011 et juin 2012, cette enquête évalue leurs compétences en littératie, en numératie et en résolution de problèmes dans des environnements technologiques. Au Québec, 5 911 adultes âgés de 16 à 65 ans y ont participé. Le prochain cycle de collecte de données du PEICA doit avoir lieu en 2021.

Il faut savoir que Le PEICA a été conçu pour évaluer les compétences en littératie, en numératie et en résolution de problèmes dans des environnements technologiques qui reflètent les exigences du XXIe siècle pour chacune de ces compétences.

Au fait, quelle définition donne le PEICA de la littératie : « la capacité des adultes de comprendre, d’évaluer, d’utiliser et d’analyser des textes écrits pour participer à la société, atteindre leurs objectifs, perfectionner leurs connaissances et développer leur potentiel. » Le terme « littératie » se rapporte à la lecture de textes écrits et ne concerne ni la compréhension ni la production orale, ni la production de textes écrits. Il n’y a donc pas de mesure de ces aspects.

Dans un rapport publié en 2015, Les compétences en littératie, en numératie et en résolution de problèmes dans des environnements technologiques : des clefs pour relever les défis du XXIe siècle, l’Institut de la statistique du Québec s’est appuyé sur le rapport pancanadien qui a permis de comparer, de façon globale, la performance de la population québécoise de 16 à 65 ans à celle de l’ensemble du Canada et des pays de l’OCDE. Il s’avère que le Québec affiche en moyenne des compétences plus faibles en littératie que l’ensemble du Canada et des pays de l’OCDE ayant participé au PEICA.

En littératie et en numératie, l’échelle d’évaluation comporte six niveaux de compétence allant du niveau inférieur au niveau 1 jusqu’au niveau 5. Les niveaux 4 et 5 (toujours regroupés) rendent compte de compétences élevées. Le niveau inférieur au niveau 1 et le niveau 1, souvent réunis pour les besoins de l’analyse, indiquent de faibles compétences.

Selon les données du PEICA 2011-2012, le score moyen en littératie de la population québécoise de 16 à 65 ans est de 268,6 sur une échelle de 0 à 500 points. Ce score est inférieur à celui du Canada et de l’OCDE. Environ une personne sur cinq (19 %) au Québec affiche un faible niveau de compétence (niveau inférieur ou égal au niveau 1) dans ce domaine. Ces personnes auraient des capacités très limitées à traiter l’information écrite. À l’opposé, environ une personne sur dix (11%) a des compétences élevées en littératie (niveau 4 ou 5). Ces personnes peuvent accomplir des tâches qui nécessitent l’intégration d’informations de plusieurs textes denses et complexes ainsi qu’un raisonnement par inférence.

Score et scolarité 

Les résultats du PEICA 2012 obtenus pour le Québec mettent en relief le lien positif étroit entre le plus haut niveau de scolarité atteint et les compétences clés en traitement de l’information, qu’il s’agisse de la littératie, de la numératie ou de la résolution de problèmes dans des environnements technologiques (RP-ET). En littératie, par exemple, la proportion de la population de 16 à 65 ans qui atteint ou dépasse le niveau 3 passe de 14 % environ, en l’absence d’un diplôme d’études secondaires (DES), à 37 % chez les personnes possédant un DES, à 59 % chez celles ayant un diplôme d’études postsecondaires de niveau inférieur au baccalauréat, pour atteindre près de 73 % chez celles possédant un diplôme universitaire de niveau baccalauréat ou supérieur.

Il est à noter que les résultats de l’enquête PEICA font état des compétences en littératie d’une proportion de la population québécoise, soit celle âgée de 16 à 65 ans, à un moment précis, c’est-à-dire lors de la collecte des données qui s’est déroulée au Québec en 2011-2012.

Pour obtenir plus de détails sur les résultats québécois, nous vous invitons à consulter le site web du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport.

Compte tenu de ces considérations, nous ne pouvons que conclure qu’il reste beaucoup de travail à faire en formation des adultes, particulièrement en alphabétisation, pour joindre plus massivement les adultes peu alphabétisés.
Il importe également de promouvoir les activités de lecture et d’en accroître le nombre, car les compétences s’améliorent par l’exercice d’activités de lecture variées et fréquentes, au travail comme dans la vie quotidienne.
Les efforts déployés pour promouvoir l’apprentissage tout au long de la vie s’avèrent d’autant plus importants pour les générations futures que la scolarité et la formation continue des adultes auront des incidences directes sur le développement des compétences de leurs enfants.

En savoir plus

Pour connaître les détails des données statistiques du Québec :


Pour obtenir plus de détails sur le PEICA au Canada, consultez le site du Conseil des Ministres du Canada (CMEC)